Connaître Magellan en Isère

Lorsque j’ai décidé de créer une meute afin de pratiquer le trait avec des chiens, j’ai formalisé mon activité d’élevage amateur et familial auprès de la Société Centrale Canine, étant l’éleveur n° 384634 et détenteur de l’affixe « De Magellan en Isère ».

Cependant j’ai choisi de m’en tenir à un élevage modeste. Ceci m’a permis d’avoir toujours plus de demandes que de chiens à placer et pouvant ainsi trier sur le volet les acheteurs. Bien placer mes chiots a toujours été central pour moi.

Par choix je ne participe pas aux courses de traîneau. Mon activité en tant que musher non-professionnel c’est la randonnée en solitaire. Tout simplement prendre une piste forestière enneigée puis voir où elle m’amène.
Ma prédilection: les raids de plusieurs jours en autonomie… Juste moi, la nature et mes chiens.

Cette discipline hors des sentiers battus et où les inattendus sont la norme, impose un grand contrôle de ses chiens, qui restent très « nature ». Le loup ancestral n’étant jamais très loin .

Cela implique d’être capable de les maîtriser en toute situation, même lorsqu’un animal sauvage bondit juste devant leur nez ou quand il faut leur demander de la « subtilité » pour négocier un obstacle imprévu. En cela la randonnée est une discipline bien différente de la course de vitesse sur des pistes damées.

Néophyte j’ai tenté de forcer l’obéissance nécessaire par la contrainte, mais cela fonctionnait mal et peu. Forcé par le besoin et mes échecs, j’ai dû trouver d’autres voies. Car quand on a 6 ou 7 chiens très costauds attachés à la ligne de traction et qu’ils décident de ne plus vous écouter et de poursuivre le chevreuil qui vient de sauter devant leur truffe, la force physique ne sert que très peu.

Ainsi je suis arrivé tôt à l’éducation « positive » que je préfère appeler Éducation Bienveillante. Bien avant de savoir qu’elle se nommait ainsi et qu’elle ne devienne fort heureusement, tendance.